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Qui sont les skippers ?

Le skipper est évidement l’élément majeur d’un projet de navigation, son expérience et ses qualités humaines détermineront le bon déroulement d’une croisière en voilier.

Tous les pays européens qui ont une façade maritime, imposent à tout skipper professionnel un diplôme attestant sa compétence. Pour la France, les diplômes de la marine marchande valident la compétence technique du skipper pour le convoyage, le transport de passagers et le charter, le brevet d’état de voile option habitable valide sa compétence pédagogique et technique pour l’école de croisière.

A côté de ces considérations administratives, le nombre de miles parcourus par le skipper et la diversité de ses navigations sont à mon avis les éléments qui garantiront le mieux la réussite d’une croisière en voilier.

Il faut préciser que le terme skipper s’emploie pour un chef de bord qui à la responsabilité du voilier et de l’équipage, payant ou non. C’est donc quelqu’un qui a en charge le bon déroulement d’une croisière en maîtrisant avant tout la sécurité et le confort de l’équipage, la navigation, les différentes manoeuvres et l’organisation de la vie à bord. Cependant, contrairement à la croyance générale, dans le monde de la croisière en voilier, les skippers ont les même qualités ou défauts que le reste de la population

On y retrouve les extrémistes (c’est à la mode), il y en a peu mais vous en connaissez tous, ceux qui nettoient leur bateaux deux fois par jour, qui montent dans les tours quand un minuscule morceau de chips, échappé de votre bouche, atterrit au fond du cockpit - ou pire sur le planché du carré - et je ne parlerai pas des gilets capelés par 10 noeuds de vent et mer belle, ni comment il peut pourrir la vie d’un équipage si une manœuvre est ratée.

A l’opposé, le skipper foutiste qui considère qu’il est plus urgent d’aller boire l’apéro que de ranger le bateau après une navigation agitée ou qui peut naviguer avec deux jours de vaisselle dans le lavabo. Je n’ai évidement rien contre ce type d’attitude car je pense que se sont des traits de caractère indépendants de l’expérience et de la qualité technique, cependant, la limite de ces attitudes est atteinte quand elles dégrade la navigation et l’ambiance du bord.

La majeure partie des skippers , comme moi, se trouvent entre ces deux extrêmes, mais bien que me considérant plutôt relax, je peux recommencer trois fois un mouillage, passer 1/2 heure a régler les amarres ou m’agacer sur le réglage des voiles si je tire des bords avec un voilier de même catégorie, mais ce qui est le moins avouable, il m’arrive encore de naviguer avec deux jours de vaisselle dans le lavabo (par belle mer et quand je suis seul).

Pour préciser ma pensée et sans vouloir juger la façon de naviguer ou d’organiser la vie à bord, la principale qualité d’un skipper c’est de faire coller son expérience au projet de navigation et à la composition de l’équipage.